Hétéro ou androphile ?
Je lisais en préparant le reportage sur les Burneshës des articles de l’anthropologue Laurence Hérault. Elle m’a appris les termes « androphile » (attiré.e par les hommes) ou « gynéphile » (attiré.e par les femmes) qui peuvent venir remplacer les mots hétérosexuel.le ou homosexuel.le. J’aime bien que l’on puisse parler de son attirance dans l’absolu, et pas en partant forcément de son genre. Ce journal de grève parle résolument de mon hétérosexualité, de mes rapports aux hommes en tant que femme. Mais si je pense à mon désir, à mon plaisir, je me sens androphile. Je suis attirée physiquement et sentimentalement par les hommes. Et si demain je ne me m’identifiais plus en tant que femme, cette attirance pour les hommes serait toujours la même. Je serais toujours androphile. Mon « orientation » sexuelle ne changerait pas.